
Crise de la coutellerie Sakai : impact de la diminution du nombre de forgerons et approches pour résoudre le problème
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Le bruit des marteaux qui disparaît
À Sakai, une ville autrefois résonnant du bruit des marteaux sur l'acier, le silence commence à s'installer. De moins en moins de forgerons subsistent pour perpétuer un héritage vieux de plus de 600 ans.
Mais il ne s'agit pas seulement d'une préoccupation locale. C'est une question mondiale urgente :
La prochaine génération pourra-t-elle encore découvrir le véritable savoir-faire artisanal, bâti sur le temps, l’âme et la tradition ?
Une crise silencieuse se déroule
Autrefois, plus de 30 maîtres forgerons forgeaient des lames à Sakai. Aujourd'hui, il en reste moins de la moitié. Les experts préviennent que d'ici deux décennies, ce nombre pourrait se réduire à une poignée.
Les raisons sont complexes mais familières :
La production de masse, l'automatisation et l'afflux d'importations bon marché ont miné la demande de couteaux forgés à la main. Les artisans peinent à gagner leur vie et leurs ateliers se taisent.

La tradition peut-elle être sauvée ?
Malgré les défis, l’espoir demeure et des mesures sont déjà en cours.
Ouvrir les portes du monde
De nombreux forgerons et fabricants de couteaux de Sakai se tournent vers les marchés internationaux. Grâce au commerce électronique, les couteaux faits main peuvent désormais atteindre les chefs, les collectionneurs et les passionnés de cuisine du monde entier, qui privilégient l'authenticité et la qualité à la production de masse.
Partenariat avec le tourisme culturel
Les ateliers de couteaux de Sakai deviennent également des destinations culturelles. Visites guidées, ateliers d'aiguisage et démonstrations de forge permettent aux visiteurs de mieux comprendre l'artisanat japonais et pourraient même inspirer la prochaine génération.
Le besoin le plus urgent : de nouvelles mains, de nouveaux cœurs
Un couteau forgé prend des heures à fabriquer. Un maître forgeron met des années à le façonner.
La transmission de ce savoir-faire n'est pas seulement une question de compétence ; c'est aussi une question de confiance, de répétition et de passion partagée au fil du temps. Sans nouveaux apprentis, la chaîne du savoir se brise et, une fois brisée, elle risque de ne jamais être rétablie.
Ce qui est en jeu n’est pas seulement une question de technique.
C’est un héritage culturel, riche en beauté, en patience et en intégrité.
Ce que vous pouvez faire
Les couteaux Sakai sont depuis longtemps utilisés dans les plus grandes cuisines du monde. Aujourd'hui, l'industrie a besoin de votre soutien .
Voici comment vous pouvez contribuer à maintenir l’artisanat en vie :
・Achetez directement auprès des fabricants ou des partenaires de confiance qui travaillent en étroite collaboration avec les artisans
・Partagez leurs histoires, en ligne ou au cours d'un dîner
・Visitez Sakai, participez à un atelier et ressentez la différence que fait le véritable savoir-faire
・Soutenir les programmes éducatifs et les opportunités de formation pour les jeunes artisans
Réflexion finale : une lame forgée, une culture préservée
Les forgerons de Sakai ne fabriquent pas seulement des outils.
Ils forgent des histoires, des relations et des traditions, une lame à la fois.
En reconnaissant leur valeur et en partageant leur vision, nous pouvons contribuer à garantir que cet artisanat extraordinaire continue d’inspirer les chefs, les créateurs et les amateurs de culture du monde entier.
Passons le marteau en avant, pendant que le feu brûle encore.
2 commentaires
Konnichiwa Geoff-san, I’m Toru From KIREAJI. Sorry for the late reply.
Thank you for your message from Australia. We appreciate your concerns regarding the Japanese knife industry.
As you pointed out, the issue of counterfeit knives labeled as “Made in Japan” being sold online is indeed serious. Such fraudulent practices could potentially deprive many Japanese bladesmiths of their livelihoods and have a significant impact on the industry. Moreover, the availability of these fake knives at lower prices undermines the demand for genuine Japanese-made knives in the market.
We agree with your suggestion that government trade authorities should take steps to prohibit these fraudulent practices. The circulation of counterfeit products poses a serious problem not only for consumers but also for the Japanese knife industry as a whole. We hope that appropriate regulations will be implemented to reduce illicit trading.
We also found your information about brands like HUUSK Japan selling counterfeit hand-forged knives to be intriguing. Such deceptive claims could have adverse effects on the entire industry. It’s crucial for consumers to seek quality and reliability, identify counterfeit knives, and support genuine Japanese-made knives.
As you rightly said, we too hope for the continued survival and further development of the Japanese knife industry. Recognizing the value of authentic Japanese-made knives and supporting them by paying attention to the origin and quality of products is essential. KIREAJI will continue to offer handcrafted Japanese knives from Sakai’s artisans to many customers. We would be grateful to hear your opinions in the future.
Best regards,
I’m writing from Australia… konnichiwa!
I see one of the major issues of the Japanese knife business being the number of knives being sold on sites such as Amazon and eBay as “Made in Japan”, when they’re actually being made in China (PRC). And of course, these counterfeit knives are usually sold at a fraction of the cost of genuine Japanese-made knives.
I believe that Japanese knifesmiths are losing a large proportion of their trade to these deceptive trade practises, but it seems that government trade authorities are not prepared to make this practice illegal in Australia, or the UK, USA, or elsewhere in the
Western world.
One of the worst offenders is a company selling under the “HUUSK Japan” brand name, and its many imitators. And, of course, again their knives are very poor quality, with third-rate steel, silly profiles (very un-Japanese!) and cheap, poorly fitted wooden handles. But… they’re selling in their thousands on sites all over the world.
Even worse, HUUSK is claiming—illegally—that their knives are individually hand forged, and undergo something like 130 steps to produce! I believe that their knives are stamped from steel strip, complete with a rolled “hammer” pattern on the resulting blank. For some reason, they then paint this pattern with black paint.
I can only sincerely hope that the Japanese knife industry survives, and maybe even expands if consumers wake up to the fact that any cheap knife means a Chinese knife.
Yoroshiku onegai shimasu,
Geoff.